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Un peu d'histoire

À l’origine, L’Hôpital-le-Grand faisait partie des terres appartenant à l’ordre religieux des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Il y avait ici une grande commanderie, un ensemble de bâtiments probablement fortifiés, avec une chapelle. Des vestiges d’un ancien mur d’enceinte, visible au sud de l’église, confirment cette idée.

Les Templiers possédaient aussi une maison forte dans les environs, rattachée à la commanderie de Saint-Jean-des-Prés à Montbrison.

Aujourd’hui, plus aucun bâtiment d’époque n’existe. La grande maison bourgeoise que l’on appelle aujourd’hui la Commanderie, près de l’église, est bien plus récente et n’a pas de lien avec les constructions médiévales.

Cette demeure, souvent citée dans les archives, pourrait expliquer pourquoi le village s’appelle L’Hôpital-le-Grand. On pense qu’elle a servi de lieu de repos, de retraite ou même d’hôpital. Mais on ne sait pas si le nom du village vient de cette fonction, ou s’il fait directement référence à l’ordre des Hospitaliers.

 

 

Dates importantes

  • 1214 : L’archevêque de Lyon confirme aux Hospitaliers de Montbrison des dîmes acquises à Unias et à L’Hôpital‑le‑Grand.
  • 1273 : Mathieu Audin, récepteur des Hospitaliers, achète une seigneurie au Perrier (ou Périer) ; ce fief est possédé aux XIVᵉ et XVe siècles par la famille Verd.
  • 1555 : Guillaume le Grainy de Villebeucle, commandeur de Saint‑Jean, fait renouveler le terrier de la commanderie, qui mentionne la “ville neuve” de L’Hôpital‑le‑Grand.
  • 1697 : Le curé du village, dans les réponses à un questionnaire de l’évêché de Lyon, signale 160 habitants et mentionne la misère qui touche beaucoup de familles.
  • 1789 : Les biens de la commanderie de Saint‑Jean sont vendus comme biens nationaux à la Révolution, les propriétés sont morcelées, et L’Hôpital‑le‑Grand devient une commune indépendante.

L'église

L’église

L’église se trouve au nord du village, sur la route de Boisset-les-Montrond. Elle a une orientation peu courante et un clocher carré, avec des fenêtres jumelées et un toit à quatre pans, typique de la région du Forez.

L’entrée, avec ses deux portes en bois, est tournée vers l’ouest. Elle est encadrée d’un arc en pierre de granit, surmonté d’une rosace.

Autrefois placée sous le nom de la Sainte-Croix, l’église actuelle date des XVIe et XVIIe siècles. Elle remplace l’ancienne chapelle de la commanderie, dont elle conserve probablement certains éléments.

À l’intérieur :

  • Un chœur carré et étroit,
  • Une nef voûtée avec trois travées,
  • Un dallage central qui mène jusqu’au chœur, sans barrière de séparation,
  • Une pierre d’autel gravée de croix, juste devant le chœur.

L’autel vient du petit séminaire de Verrières-en-Forez. Selon la tradition, le curé d’Ars, lorsqu’il était étudiant en philosophie, y aurait prié et célébré la messe.

Parmi les éléments remarquables :

  • Une cuve baptismale du XVIe siècle, de style gothique tardif,
  • Une statue de la Vierge en bois doré,
  • Des niches murales redécouvertes lors des restaurations de 1978 et 2002,
  • Une niche en hauteur, qui pourrait avoir été une porte dérobée vers le clocher.

La grosse cloche d’origine, fondue en 1573, a disparu. Deux nouvelles cloches sont aujourd’hui en place.

L’église a subi plusieurs transformations au fil du temps. Elle a probablement été reconstruite après un incendie, ce qui explique la diversité des styles architecturaux.

 

Un patrimoine visible

Sur la petite place devant l’église, à l’ombre d’un magnifique tilleul (aujourd’hui sur une propriété privée), on peut admirer une jolie croix en pierre du XVIIe siècle. Elle fait partie des témoins du passé religieux du village.